Délices et confiseries
Ma Grand-mère était une gourmande dans l'âme (je pense qu'elle tenait cela de sa mère - Bonne-Maman, surnommée "La Biscotte" - je n'ai jamais su pourquoi), mais elle avait le plaisir communicatif. Je veux dire qu'elle faisait profiter son entourage de ses découvertes gustatives en matière de chocolats et autres confiseries.
Lorsqu'elle venait nous voir en région parisienne, elle apportait pour nous, ses petits-enfants des bergamottes que nous adorions suçotter.
Mais pour les adultes, elle réservait les trésors des deux meilleurs chocolatiers confiseurs d'alors à Nancy : La Maison Rochas (qui a disparu) et Lalonde qui avait su créer le suprême des délices :
Les Craquelines
Le terme « Craquelines® » désigne une famille de neuf confiseries dont le principe de base est identique à savoir une pâte d’amande « maison »au beurre aromatisée aux essences de fruits à savoir citron, orange, kirch, mandarine, aux fruits confits, au praliné, à l’alcool de mirabelle, au rhum ou au café.
Pour certaines d’entre elles, elles font l’objet d’un décor aux amandes, aux noix, aux noisettes ou aux pistaches.
Finalement ces intérieurs font l’objet d’un trempage manuel dans un sucre caramélisé. L’une des délicatesses de ces confiseries réside dans le contraste entre le croquant de l’enrobage et la finesse de l’intérieur. (Info Lalonde)
Le jour où vous goûterez la première, vous deviendrez "addict" sans possibilité de désintoxication !
Autre trésor de gourmandise :
Les Duchesses de Lorraine
Le terme « Duchesses de Lorraine® » désigne une confiserie légèrement vert-pistache constituée d’un intérieur praliné enrobée d’une glace royale. La finesse de cette confiserie réside dans la réalisation d’un praliné-maison très affiné. Après sa découpe, cet intérieur fait l’objet d’un trempage manuel en deux étapes car, sa réalisation nécessite une phase de séchage intermédiaire. (Info Lalonde)
Les chardons lorrains
L'emblème de Nancy est un chardon avec la devise "Qui s'y frotte s'y pique". En moins piquant et totalement comestibles les "Chardons lorrains" à base d'alcools (framboise, mirabelle de Lorraine et kirsch) et enrobés d'une couverture de chocolat jaune (mirabelle), verte (kirsch) et rose (framboise) sotn des petites merveilles gustatives à consommer avec modération.
Mais revenons à la Meuse avec l'incontournable Maison Braquier de Verdun, si ma grand-mère était une dévoreuse de chocolats, mon grand-père était un grand amateur de dragées et les meilleures du monde se fabriquent à Verdun :
C'est, vers l'an 1220, qu'un apothicaire de verdunois eut l'idée de génie. Il prit des amandes dont il se servait pour faire ses gâteaux, il les enroba d'une couche de sucre et de miel puis, pour faciliter leur transport, les fit durcir.
La Dragée était trouvée et portait le nom d'EPICE.
Ce produit eut bientôt sa vogue dans la noblesse et de drageoir fut de rigueur pour les dames.
Ces épices restées sous forme de pralines jusque vers l'an 1600 prirent alors leur forme actuelle : enveloppe dure mais lisse conservant la forme du fruit.
En 1660, Colbert écrit au Roi : "Il se fait à Verdun grand commerce des Dragées".
Deux siècles de tradition
En 1783, la confiserie J. BOIVIN, rue Mazel, représente la première phalange de ce qui devait devenir les Etablissements BRAQUIER.
Messieurs Léon BRAQUIER et Edouard BOIVIN achètent, dès l'armistice de 1871, le château de Coulmier, ancienne villégiature des évêques de Verdun, et font une vaste usine.
Complètement détruite lors de la Bataille de Verdun en 1916, l'usine fut reconstruite et modernisée.
La société "La Dragée de Verdun", anciens Etablissements L. Braquier, a été définitivement constituée le 11 août 1921.
(Info Braquier)
Le plus raffiné des gourmands y trouvera toutes les sortes, tous les arômes, tous les aspects possibles.
Mais nous enfants nous préférions la dragée géante :
Regardez celà, elle énorme remplit presque toute la bouche, et en plus elle est magique ! Au fur et à mesure que vous la sucez elle change de couleur grace aux couches de sucre coloré qui alternent.
Enfin le "Must" de chez Braquier, le roi des banquets de mariage ou de communion solennelle l'obus en chocolat !
Certes, pas de très bon goût chez les anciens combattants de 14/18, quoique ... Il s'agit d'un chocolat en forme d'obus (il existe plusieurs calibres) creux rempli de dragées et de petits jouets. Il est muni d'une mèche et d'un pétard, on le fait éclater sur la table même du déjeuner à la fin du repas. Succès garanti chez les enfants !